Dalkia International remporte un contrat géant à Fort Saint James

Dalkia International et le fonds Fengate ont remporté un contrat de 1 milliard de dollars canadiens pour une centrale à biomasse géante ui sera implantée à Fort Saint James en Colombie-Britannique. La filiale de Veolia dit entamer une phase de « croissance spectaculaire ».

La France pour EDF mais l’international pour Veolia Environnement : le partage de Dalkia il y a quelques jours avait été justifié par Antoine Frérot, PDG de Veolia, par le fort potentiel de croissance des services énergétiques en dehors de l’Hexagone. Le projet de plus de 1 milliard de dollars canadiens que s’apprête à annoncer Dalkia Canada tombe donc à point.

La filiale canadienne de Dalkia International a remporté en alliance avec le fonds d’investissement Fengate le contrat de financement, de construction et d’exploitation d’une des plus grosses centrales électrique à biomasse du pays, d’une puissance de 40 mégawatts (contre une moyenne, en France, de 7 Mw), à Fort Saint James en Colombie Britannique. «  Ce sera la troisième plus grosse centrale à biomasse opérée par Veolia derrière celles de Smurfit en France, dans les Landes et de Pecs en Hongrie », précise Franck Lacroix, Président de Dalkia international.

Une zone à fort potentiel

Après sa construction (200 millions de dollars) déléguée à Iberdrola, son exploitation (850 millions de dollars soit 600 millions d’euros sur 30 ans) sera assurée par Dalkia à compter de son démarrage à l’automne 2016.

C’est le deuxième contrat de cette taille décroché au Canada depuis celui de l’hôpital de Montréal (1,2 milliard d’euros pour la gestion énergétique confiée à Dalkia durant 34 ans). Avec ces deux contrats, le Canada montera donc en puissance d’ici à trois ans. Et devrait continuer car « le contrat de Fort Saint James fait partie d’un appel d’offre global de la province de Colombie britannique pour produire 500 Mw dans différentes régions, explique Xavier Pietri, responsable de Dalkia au Canada. Nous avons remporté un deuxième contrat à Merritt pour une autre centrale biomasse de 40 Mw et finaliserons son financement d’ici à février 2014 ». Sa valeur est de 500 millions d’euros pour la partie Dalkia.

« Le Canada fait partie des zones à fort potentiel, au même titre que la Chine ou l’Europe centrale, poursuit Franck Lacroix. Aujourd’hui, nous réalisons 300 millions de chiffre d’affaires en Amérique du Nord, dont 10 % seulement au Canada, mais nos plates-formes de développement sont désormais en place avec ces premiers gros contrats et nous devrions pouvoir dépasser les 500 millions de chiffre d’affaires au Canada en 2020, sachant que le marché potentiel est de 1,7 milliard de dollars et que Dalkia a une avance considérable sur la biomasse . »


Plusieurs centaines de projets à l’étude

A Montréal comme à Fort Saint James, le contrat est un type de partenariat public-privé où le financement est assuré par le privé mais pas par Dalkia. « L’association avec des investisseurs signifie qu’à Fort Saint James, nous ne nous chargeons pas du financement bancaire (80% de la valeur du projet) et ne contribuons qu’à 20 % desfonds propres, soit 5 % de la valeur du projet », explique Xavier Pietri. La formule repose sur la séparation en deux sociétés, l’une pour la construction et la détention des actifs, l’autre pour l’exploitation, détenue à 100 % par Dalkia.

« Ce modèle assure un développement peu capitalistique. En moyenne, par rapport au premier plan stratégique de Dalkia, l’intensité capitalistique du développement a été divisée par deux, et ce sans dégrader le taux de marge opérationnelle (Ebit), souligne Franck Lacroix. Cela et le fait que le recentrage entamé il y a deux ans sera achevé en 2014 nous permet de repartir maintenant dans une phase de croissance qui va être spectaculaire. Au niveau mondial, Dalkia a plusieurs centaines de projets en cours d’études. »

Dernière modification : 19/11/2013

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